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jeudi 24 mai 2018

FAUT-IL SUIVRE LA MODE ?

FAUT-IL SUIVRE LA MODE ?


Qu’il soit clair que je ne m’adresse pas ici aux gens « raisonnables », ceux-là mêmes qui par leur égoïsme, leur hypocrisie et leur lâcheté ont laissé advenir, voire encouragé, le désastre actuel (on peut consulter à ce sujet les articles proposés à la fin de cette chronique). Qu’ils s’informent enfin, qu’ils acceptent enfin de voir la réalité en face, puis qu’ils se regardent dans leur miroir s’ils l’osent encore. Si ces autruches sortent la tête du sable, elles redeviendront peut-être audibles. D’ici là, nous n’avons plus rien à leur dire.

Ernest Renan disait, à la fin de sa conférence Qu’est-ce qu’une Nation ? en 1882, « le moyen d’avoir raison dans l’avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé ».

La mode est à la dictature à peine déguisée d’une poignée de petits cons (je reviendrai très bientôt sur cette appellation tout à fait contrôlée) sans foi ni loi, aussi méprisants qu’incompétents, courroies de transmission d’une dictature financière perverse et inhumaine en voie de rejoindre dans l’ignominie les régimes tyranniques qui ont tant fait pour rendre le XXe siècle immortel dans la mémoire de l’humanité.
C’est donc aujourd’hui un honneur et un devoir d’être démodé.
Une preuve, entre tant d’autres ? Voyez la justice à la mode, celle où l’on va bientôt dessaisir le juge d’instruction indépendant au profit du procureur aux ordres, voyez-la fonctionner :
En France, jugé en comparution immédiate, on peut se retrouver directement en prison un an ou deux pour n’avoir pas payé des billets de train, mais on est dispensé d’y passer fût-ce une journée à condition d’avoir été ministre du Budget tout en fraudant le fisc dans les grandes largeurs et de s’être parjuré devant la représentation nationale après avoir menti comme un arracheur de dents au Président de la République et au gouvernement dont on faisait partie…
Comment nomme-t-on les juges capables de rendre de pareils jugements sans crever de honte ? Comment croire à la justice dans ces conditions ? Quelle légitimité accorder à ces pouvoirs dévoyés ?

Il me semble que le court texte d’André Bellon qui suit, écrit à l’occasion de l’anniversaire d’Emmanuel Macron, résume fort bien l’escroquerie à la « légitimité » par laquelle une minorité de fait s’estime autorisée à gouverner la France en faveur de l’archi minorité du 1% des plus riches.
Pour ma part, il y a longtemps que je ne reconnais plus aucune légitimité à quelque gouvernement que ce soit dans le cadre de la Ve République, et c’est pourquoi depuis le premier tour des dernières présidentielles je ne participe plus à aucun des votes pseudo-démocratiques qu’on me propose d’exprimer en sachant que ce sera en pure perte. Comme nous tous, j’ai mieux à faire.
Pour l’heure, face à la « politique » de l’actuel gouvernement, coup d’état rampant mis en œuvre par une succession ininterrompue de micro-coups d’état menant tout doucement à la dictature, et face aux obstacles mis à toute tentative de grève, si légitime soit-elle, la grève du vote est encore possible.
Massive, son efficacité non-violente serait considérable : elle dirait clairement que la prétendue légitimité des gouvernements actuels, dont on nous rebat sans cesse les oreilles, n’est qu’une farce, les obligeant ainsi soit à se retirer, soit à découvrir leur vrai visage en imposant ouvertement la dictature qu’ils exercent déjà de fait, sous le masque d’élections truquées par la désinformation, la propagande et la corruption, comme le montrent à l’évidence, entre mille autres preuves, la campagne de Macron et les conflits d’intérêt dans lesquels ce président avarié et ses soutiens baignent comme des crocodiles dans un marigot, avec la bénédiction intéressée des puissances financières au service desquelles ils se sont mis sans état d’âme, et dont ils dépendent étroitement.


LA DICTATURE DE LA MINORITÉ
André Bellon



A l’occasion du premier anniversaire de l’élection d’Emmanuel Macron (ah, ce goût pour les commémorations stupides !), on entend se développer en boucle un refrain selon lequel le Président respecte le programme pour lequel il a été élu.
Il n’est pas inutile de rappeler que, si l’actuel titulaire de l’Elysée a bien été constitutionnellement élu, ce n’est pas son programme que les citoyens ont avalisé. Au premier tour, qui caractérise justement le soutien à un programme, Emmanuel Macron a obtenu à peine plus de 18% des inscrits. Le deuxième tour exprimait surtout le refus du Front national, non un appui à un projet et, même dans ce contexte, l’heureux élu n’a pas atteint 44% des inscrits. Prétendre qu’un tel résultat engageait un programme n’est qu’une triste plaisanterie.
Il revient à l’esprit, à l’occasion de ces déclarations, une thèse très à la mode dans les milieux philosophico politiques depuis des décennies. Tocqueville aidant, on nous met en garde quant à une présumée « dictature de la majorité ». Certes, la nécessité de contrepouvoirs ne fait aucun doute, et notre Constitution en manque cruellement, mais l’idée d’une « dictature de la majorité » est plus que douteuse. Imagine-t-on qu’une dictature de la minorité soit préférable ? Et n’est-ce pas le danger qui nous guette ? Car il n’est pas acceptable qu’un pouvoir aussi absolu que celui du Président de la République procède d’une légitimité électorale aussi faible.
La question des institutions est depuis longtemps au cœur de la crise politique et sociale. Elle devient encore plus dramatique lorsqu’un pouvoir aussi faible veut imposer des mesures fort minoritaires, renforcer le pouvoir présidentiel, aussi bien sur le territoire national en écrasant les collectivités locales que dans une vision européenne bien éloignée de la volonté du peuple.
Cette situation engendre des tentatives tout aussi minoritaires, certaines prônant la violence, d’autres contestant les principes mêmes de la souveraineté populaire, du citoyen et de son droit au vote, attaquant l’essence même du suffrage universel. Rien de malheureusement plus logique, ces tentatives condamnables trouvant naissance dans la forme de dictature engendrée par le système.
Une telle situation nous mène à des affrontements graves et des phénomènes de violence de plus en plus manifestes. La solution se trouve dans le retour aux principes fondamentaux de la démocratie, à partir des citoyens, dans les communes comme dans les quartiers. Ce travail permettra la redéfinition d’un contrat social, fondement nécessaire à l’équilibre national comme à la réaffirmation de saines relations internationales. Tel est le sens du processus menant à l’élection d’une Constituante en France qui, loin des solutions clefs en mains de tous les pouvoirs autoproclamés, est la seule solution pacifique, démocratique et rassembleuse aux défis du moment que nous traversons.


P.S. : Au fait, à propos de Venise, et de mon exposition au Musée-Muséum de Gap intitulée VENISE, PRÉSENCE DE L’ABSENCE, il faudrait peut-être la débaptiser et le renommer : VENISE, ABSENCE DE FUTUR :
MSC Croisières, ça ne vous dit rien ?
C’est le numéro 2 mondial de la « croisière » bidon, qui a ses entrées à l’Élysée, puisque le secrétaire général de la Présidence, Alexis Kohler, cousin germain du PDG de cette boîte de merde dont les paquebots, avec d’autres, sont littéralement en train de couler Venise, en a été le directeur financier – encore un conflit d’intérêt particulièrement scandaleux, soit dit en passant.
Naturellement, ces immondes salauds prétendent que leurs HLM de croisière ne font pas de dégâts.
Voyez par vous-même…https://youtu.be/1Qw4wjFppXE
Et vous pourrez trouver aisément de nombreuses autres vidéos tout aussi parlantes !

Ci-dessous, ce sont les articles qui sont parlants !


MACRON, LA RÉPUBLIQUE PRIVATISÉE
MACRON, SOUVERAIN DU "NOUVEAU MONDE"…


cliquer sur l’image, elle en dit long…

MACRONFUCIUS : C’EST LA FAUTE AUX PAUVRES

LA DESTRUCTION DE L’EMPATHIE

ABUS DE POUVOIR, SAISON 2 : DE SARKOZY À MACRON, DE CHARYBDE EN SCYLLA…

MACRON, UNE COLLUSION MANIFESTE ENTRE POUVOIRS PUBLICS ET GRANDS INTÉRÊTS PRIVÉS

PROFITS DU CAC 40 : PRIORITÉ AUX ACTIONNAIRES

MACRON ou LA GLOBALISATION NÉVROTIQUE

FIN DU POLITIQUEMENT CORRECT : TRUMP INSPIRE MACRON DANS SA COMMUNICATION

THIERS ÉTAT ou MACRON DANS SON JUS



LA JUSTICE DÉVOYÉE

LE DANGEREUX RENFORCEMENT DES POUVOIRS DU PARQUET

LE CONSEIL D’ÉTAT ABÎME LES PRINCIPES DE L’ÉGALITÉ ET DE SÉCURITÉ JURIDIQUE

LA VIDÉOSURVEILLANCE EST-ELLE EFFICACE ?

ILLÉGALITÉ DES RADARS EMBARQUÉS PRIVÉS



L’ÉCOLOGIE SACRIFIÉE

POUR LA BIODIVERSITÉ, UN DEMI-DEGRÉ DE RÉCHAUFFEMENT CHANGE TOUT

AGROCARBURANTS, FAUSSE SOLUTION À LA CRISE ÉCOLOGIQUE

SEMER À TOUT VENT, LA VOIE DE JEAN-LUC DANNEYROLLES

PLAN CLIMAT DE NICOLAS HULOT, AVANCÉE ÉCOLOGIQUE OU FAUX-SEMBLANT ?

LA ZAD SAUVÉE PAR LE PLA BIODIVERSITÉ D’HULOT ? CAUSE TOUJOURS…

LOI LITTORAL : LA GRANDE BRADERIE

mardi 8 mai 2018

VENISE, PRÉSENCE DE L’ABSENCE

VENISE, PRÉSENCE DE L’ABSENCE

une exposition d’Alain Sagault
Musée-Muséum départemental des Hautes-Alpes, 6 avenue Foch, 05000 Gap, du 19 mai - 25 août 2018

Vernissage à 18h30 samedi 19 mai 2018
dans le cadre de la Nuit européenne des Musées

Autour d’un leporello des deux rives du Canal Grande réalisé par Stefano Arienti et prêté par le FRAC-PACA, le Musée-Muséum départemental à Gap m’a proposé de partager l’image de Venise peu à peu engendrée au fil des nombreux séjours de travail effectués depuis plus de 35 ans au cœur de cette ville incomparable, séjours relayés sur les Hautes-Alpes par plusieurs résidences artistiques.

Les quatre approches que j’y ai pratiquées sont réunies dans cet espace consacré à Venise :
- dans les vitrines, l’approche de la vie vénitienne, avec quelques témoignages des rencontres qui m’ont permis de développer les trois autres approches.
- l’écriture, avec des enregistrements de quelques-uns des textes que m’ont inspiré Venise et les vénitiens.
- au sol et à l’écran, la symbolique, avec mes recherches sur la présence des arcanes du Tarot à Venise.
- aux murs enfin, l’approche picturale, avec 70 aquarelles choisies évoquant les infinies variations des couleurs de la lumière sans cesse recréées par le perpétuel jeu des éléments dans la lagune.

VENISE, PRÉSENCE DE L’ABSENCE



Voici quelques phrases extraites du texte de présentation que vous trouverez dans le document PDF ci-dessus :

VENISE ET LES TAROTS


Les vénitiens, en vrais réalistes, ont toujours su faire la part de ce qu’une raison rationaliste définit comme l’irrationnel.
Des énergies de l’univers, des formes où elles s’incarnent dans l’imaginaire humain, ils ont tiré une symbolique du quotidien, partout présente dans la ville, dans les monuments mais aussi dans les « sculture erratiche » qui en parsèment les murs.
Dans ce domaine, les tarots ont peut-être influencé Venise, par laquelle ils sont sans doute entrés en Occident. Mais ils ont peut-être plus encore été influencés par Venise. La fixation des images de leurs arcanes intervient plutôt tardivement par rapport à l’édification de la ville.
Quoi qu’il en soit, le Tarot permet de se livrer à une sorte de jeu de piste dans le labyrinthe vénitien, à la découverte des très anciens symboles qui incarnent les énergies qui nous animent. Quand on part à la recherche des Tarots de Venise, on est moins un touriste qu’un voyageur, parce qu’on a un but et un trousseau de clefs. On se lance dans une quête presque aventureuse, où les tirages des arcanes favorisent les événements inattendus, ces rencontres de hasard qui semblent ne rien devoir au hasard…
Cette approche nous permet aussi de découvrir la vision symbolique du monde, fondée sur l’image et la perception analogique, qui est absolument centrale dans la civilisation moyenâgeuse et perdure, plus ou moins occultée – voire occulte – jusqu’au début du 18ème siècle.
Vision qui met en forme la ville, qui en impose le plan et en organise le fonctionnement, et à Venise plus que partout ailleurs, puisqu’à Venise l’esprit ne cesse de se faire chair, et l’abstraction de se concrétiser.
La présence des symboles est constante à Venise. Nécessité intérieure et choix politique, volonté d’imposer une image à autrui, mais aussi à soi-même. Le vénitien raconte sans cesse sa légende, et en même temps se la raconte…
Mais Venise et son Canal Grande ne sont que la partie émergée de la lagune, cette étendue aux limites indiscernables qui mêle si bien les éléments entre eux qu’elle nous fait entrevoir l’infini.

LA LAGUNE ET L’AQUARELLE :
PRESQUE RIEN, POUR PEINDRE LE SILENCE


Car on ne peut séparer Venise de sa lagune, il n’existe pas de Venise hors d’eau.
Sa matrice, son berceau, sa nourrice et son écrin : la lagune est tout cela pour Venise, qui lui doit ses chatoiements sans cesse renouvelés, ses poudroiements de lumières irisées, les moires de ses reflets, les velours plombés de ses impalpables brumes.
Des nuances infinitésimales, de liquides fusions, les couleurs de la lumière, presque rien, juste le perpétuel jeu des éléments en amour, un jeu à faire revivre par le truchement de l’aquarelle, jusqu’à peindre le silence. Ce « silence éternel des espaces infinis » qui ne devrait en rien nous effrayer puisque nous en faisons partie et lui devons aussi bien notre présence au monde que l’absence qui la précède et la conclut…

Alain Sagault, Présence de l'absence, © Sagault 2010
Alain Sagault, Présence de l’absence © Sagault 2010

Renzulli nel suo antro, Venise 2013
Renzulli nel suo antro, Venise 2013

XIIII TEMPÉRANCE
XIIII TEMPÉRANCE

LE PUITS DE LA TEMPÉRANCE
LE PUITS DE LA TEMPÉRANCE

Alain Sagault, Au matin l'hiver avait gelé la lumière 10x24 cm 2016
Alain Sagault, Au matin l’hiver avait gelé la lumière, aquarelle, 10x24 cm 2016