Appeler un chat un chat…
L’époque actuelle, sous l’emprise de la communication, tant publicitaire que politique, en est arrivée à un degré de manipulation du langage qui rend presque impossible de définir les choses par leur véritable nom, ce qui permet en même temps de faire régulièrement le contraire de ce qu’on dit.
Pour autant, le technicien de surface continue à balayer, le migrant « éloigné » est bel et bien expulsé, les prélèvements restent des impôts, les forces de l’ordre créent et entretiennent le désordre, les riches escrocs qui nous font les poches sont des premiers de cordée et on nomme langue de bois ou politiquement correct ce qu’il serait plus juste d’appeler de son vrai nom : hypocrisie.
De belles âmes et de beaux esprits, de ceux notamment qui fleurissent dans les rangs clairsemés de la gauche mondaine, celle qui couche avec tous les pouvoirs pour mieux défendre ses « valeurs », s’élèvent avec indignation contre les scandaleux excès de langage du peuple et de certains de ses représentants : pensez, ils osent appeler un chat un chat et dire que nous ne sommes plus en démocratie ! Et quand on leur rappelle les innombrables preuves de la nocivité antidémocratique de l’actuel président, ils hurlent qu’on diabolise Macron, comme s’il ne s’était pas très bien diabolisé tout seul.
Contre l’hypocrisie, rétablir sans cesse la vérité des faits
En quelque domaine que ce soit, rien ne nous exaspère davantage que l’hypocrisie. Parce qu’en ôtant toute valeur à la parole et en détruisant toute possibilité d’échange digne de ce nom, elle vise à nous désorienter et à nous rendre impuissants à retrouver le sens de notre vie et sa réalité.
Suprême injustice puisqu’elle remplace la réalité des faits par une parole fictive, l’hypocrisie est aussi violence suprême parce que déguisée. Comment s’opposer à une violence qui ne dit pas son nom ou qui prétend n’exister que dans l’imagination de ceux qu’elle frappe ?
« Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit »« Je récuse (…) le terme de violences policières ». L’hypocrisie tente de nous interdire de nous opposer à ce qu’elle masque en nous faisant croire que la fiction du mensonge est plus vraie que la réalité. Cela est révoltant, et bien souvent sidérant. L’être humain normal a beaucoup de mal à lutter contre l’hypocrisie, elle le paralyse. Même s’il n’est pas toujours de bonne foi, et s’en rend plus ou moins compte, le cynisme de l’hypocrite lui est étranger, ne serait-ce que par le goût du calcul et de la manipulation qu’il implique. Peut-être l’être humain normal est-il simplement trop paresseux pour prendre la peine d’explorer le cloaque du machiavélisme…
Pour puissante qu’elle soit, l’hypocrisie n’est pas sans failles, et donne même des verges pour se faire battre, pourvu qu’on se donne la peine de la démasquer.
Contre l’hypocrisie, nous avons juste à toujours nous rappeler que ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on dit, mais ce que l’on fait. La réalité ne repose pas dans les mots, elle s’exprime dans les actes. Contre l’hypocrisie, nous avons juste à dire et redire sans cesse les choses comme elles sont.
Face à l’hypocrisie, cette violence suprême qui consiste à violer en prétendant aimer, et qui est le fondement même du travail publicitaire et de toute propagande, nous devons toujours dénoncer la falsification, toujours rétablir la vérité, sans cesse dire les choses en leur donnant leur vrai nom, celui qui correspond à l’action réelle du beau parleur, celle que tout son effort tend à occulter. https://www.blast-info.fr/emissions/2023/repression-la-justice-au-service-du-pouvoir5x5JBvZ9RKKu-FBPhiWn9A
Par exemple, qui peut prétendre que les « interpellations préventives » ne sont pas une des pratiques les plus typiques d’une dérive fascisante du pouvoir étatique ?
Travaux pratiques : derrière les éléments de langage, repérer la réalité des actes
Avec l’actuel débat surréaliste sur la réalité ou non de la démocratie en France, nous tenons un exemple idéal du pouvoir de l’hypocrisie et des moyens de lui résister – en la dénonçant.
Non, nous ne sommes plus en démocratie, et nous le savons tous pertinemment, y compris la plupart de ceux qui prétendent le contraire, oui, ce que j’appelle le libéral-nazisme est au pouvoir et les méthodes qu’il emploie trahissent constamment l’esprit de la démocratie, même quand, et c’est de moins en moins le cas, elles en respectent les formes.
Non, Macron n’est pas un démocrate, c’est au minimum une sorte de despote illibéral, et nous le savons tous ! Il est à mes yeux ce que j’appelle un libéral-nazi, et nombre de ses propos illustrent l’absence totale d’empathie qui est l’un des traits principaux du nazisme comme de sa résurgence libérale-nazie. « Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien », une telle ignominie dit tout de celui qui la profère et de son absence de sens moral.
De même, quand des gouvernants font passer des lois qui de fait tueront de pauvres gens, ce sont en effet des assassins, tout comme quand ils sont corrompus ce sont des malfrats.
La scandaleuse impunité de ces criminels, loin de prouver leur innocence, les rend d’autant plus coupables vis-à-vis des peuples qu’ils ont pris la responsabilité de gouverner et qui sont en droit d’attendre qu’ils le fassent, non à leur profit et à celui de la mafia qu’ils représentent, mais au service du pays et de la population qu’ils sont censés représenter.
Ce fascisme larvé, insidieux, qui présente ses crimes non seulement comme inévitables mais comme vertueux, est presque pire que le fascisme avoué, dans la mesure où il est partiellement indolore, c’est un poison qui abrutit presque en douceur, quitte à devenir violent si la victime se rebiffe. Il est bien plus facile de lutter contre la violence ouverte que contre la violence feutrée de l’hypocrite – qui est la violence des lâches. L’hypocrite aime violer mais ne goûte guère les retours de flamme et c’est pourquoi tout en jouant les Matamore il défile devant des avenues vides….
On peut espérer que nul n’a été surpris par le comportement des pharisiens du Conseil Constitutionnel, agrippés comme des arapèdes à la lettre de la Constitution pour mieux en trahir l’esprit. Les « Sages », entendez les zélés serviteurs du Capital que sont ces professionnels de la politique tout bardés de conflits d’intérêts, n’allaient évidemment pas louper l’occasion de fermer « légalement » sa gueule à un peuple qui avait l’insupportable toupet de vouloir vivre pour autre chose que pour leur servir de paillasson.
Soyons clairs, la violence de ce que j’écris ici et que nous serions des millions à pouvoir signer n’est en fait qu’une très douce réponse à la violence déployée chaque jour davantage par la mafia au pouvoir.
Les masques tombent : le vrai visage de la Ve Ripoublique
En même temps qu’ils nous imposaient le masque, le leur tombait.
Et venait en plein jour la vérité de notre régime actuel : une dictature déguisée, peu à peu mise en place par une oligarchie mafieuse.
Non, n’en déplaise aux hypocrites, dans le monde actuel ce n’est pas la loi qui gouverne, c’est la violence d’état d’une caste mondialisée prête à tout pour garder un pouvoir qu’elle a confisqué, qu’elle exerce à son seul profit au détriment de l’immense majorité des citoyens de cette planète, et de la planète elle-même qu’elle saccage sans aucun souci de l’avenir.
République, Démocratie, derrière ces mots magnifiques se joue le sordide théâtre d’ombres de la mondialisation financière et du règne de l’argent à tout prix dont nous sommes en même temps les jouets et les victimes. Dans le macronisme, qui ne paraît flou qu’à ceux qui ne veulent pas le voir tel qu’il se révèle dans ses actes, la corruption est si présente, si naturelle, si fondamentale qu’elle va de soi et par conséquent ne se voit plus. Elle est l’essence de sa vision du monde.
Le vrai visage de la Ve Ripoublique, c’est le viol systématique en tous domaines : viol de la démocratie, viol de la volonté populaire, le conflit d’intérêts institutionnalisé, la corruption tolérée, encouragée, légitimée, l’industrie dépecée et bradée au pouvoir financier international. Ce sont les arrestations arbitraires, les violences policières excusées, provoquées, encensées.
Il ne s’agit pas de la violence impulsive de l’homme de pouvoir « normal », mais d’une violence délibérée, calculée, en un mot perverse, celle d’un système. Utiliser les outils de la démocratie et les institutions de la république pour détruire la démocratie et confisquer la république au profit des intérêts privés d’une infime minorité d’ultra-riches, c’est en fait, sinon en droit, de la haute trahison. Non seulement nos gouvernants n’ont plus aucune vraie légitimité, non seulement ils ont multiplié mensonges et abus, mais ils trahissent délibérément la démocratie, ils trahissent les institutions, ils trahissent le peuple français.
Le respect, ça se mérite
Nous ne sommes pas et n’avons jamais été des factieux, nous sommes des citoyens responsables face à des politiciens irresponsables. Nous savons qui sont les factieux, nous subissons leurs méfaits depuis trop longtemps. 50 ans de mondialisation financière synonyme de désastre humain et climatique, ça suffit. L’argent ne respecte rien et ne donne droit à aucun respect.
Nul ne peut ni ne doit respecter qui le méprise, aucun peuple ne peut considérer comme légitimes ni respecter des dirigeants qui le trahissent et le violentent. La démocratie, ce n’est en aucun cas un régime dans lequel les pouvoirs élus auraient le droit de forcer leurs électeurs à faire ce qu’ils refusent absolument de faire. La façon dont il se conduit depuis ses débuts en politique et particulièrement depuis qu’il est président a rendu ce tyranneau immature totalement illégitime, ainsi que tous ceux qui ont accepté de cautionner ses errements antidémocratiques.
https://www.mediapart.fr/journal/france/280323/macron-et-les-affaires-la-grande-defection
Et qui commencent, pour les plus lucides, à s’en mordre les doigts.
Par sa brutalité, son arrogance et son obstination l’actuel président aura ainsi ouvert un boulevard à Marine Le Pen, et le sytème sponsorisera discrètement, « divine surprise ! », l’éventuelle élection de notre première Présidente de la République, à charge pour elle de renvoyer copieusement l’ascenseur comme l’a fait avec tant de zèle et de succès l’actuel président depuis ses débuts en politique. Tout est ainsi mis en place pour assurer la transmission du flambeau de la droite dure à une extrême-droite soigneusement tenue au chaud plus de trente ans, en réserve de la Ripoublique. Car le libéral-nazisme est désormais d’autant plus compatible avec l’extrême-droite fascisante qu’ayant boulotté presque toute la carotte, il se voit contraint pour en terminer la dégustation de recourir au bon vieux bâton, de préférence à clous.
Transition vers l’inhumain
Dans la situation où ils se sont mis et où nous les avons laissés nous mettre par notre passivité, leur seul moyen de s’en tirer c’est de passer petit à petit, par avancées et reculs savamment dosés, de la démocrature à la dictature pure et dure.
Ce que Macron, Borne et les autres domestiques de la Finance Reine préparent, c’est la Transition Rêvée. Un magnifique retour à la case Départ, une merveilleuse Nouvelle Féodalité qui permettra de gérer à grands coups de matraque et de drones la catastrophe en cours afin que ceux qui l’ont provoquée en retirent tout le profit possible aux dépens de ceux qui la subissent.
Et cela se fait en pleine conscience comme en toute bonne conscience, le libéral-nazisme, si on lui donne le choix entre démocratie et dictature, n’hésitant jamais à préférer la seconde tout en proclamant benoîtement qu’« il n’y a pas d’autre alternative ». Quant aux esclaves, s’ils tentent de se révolter, on les éborgnera au nom de l’Ordre, c’est à dire du maintien de l’esclavage. Voyez les Lallemand, les Nunez, les Darmanin, ces couteaux suisses du boucher. Nous devons enfin comprendre que nous avons affaire à des êtres de pouvoir aux yeux desquels le peuple n’est que piétaille, « foule » indifférenciée, populace à mater et exploiter. Nous devons enfin le comprendre, ils ne fonctionnent pas comme nous, et pour eux, de fait, nous ne sommes réellement rien.
Leur politique tout entière le prouve.
Guerre (in)civile : choisir entre Involution ou Révolution
Ils ont donc bien raison, ceux qui se veulent nos maîtres : il n’y a pas d’autre alternative.
Face au rouleau compresseur de leur violence tous azimuts, nous allons devoir nous soumettre ou nous soulever. Entre le réchauffement climatique et l’empoisonnement généralisé voulu et organisé par une oligarchie folle de pouvoir, de paraître et de profit, c’est désormais une question de vie ou de mort.
S’ils ne changent pas, nous devrons les changer pour survivre.
Sans oublier de nous changer nous-mêmes, sans quoi nous tomberons dans leurs travers, comme ce fut si souvent le cas dans le passé.
Quand l’involution atteint ce point de d’indignité, de cynisme, de mépris et d’horreur, quand elle est devenue pure régression assumée et imposée, et que s’étale un retour à la féodalité la plus esclavagiste, quand la vie sur Terre tout entière est menacée, la seule issue possible est la Révolution, c’est à dire un changement profond de notre rapport au monde et à nous-mêmes.
Car ils ne s’arrêteront pas, nous seuls pouvons mettre fin au pouvoir que nous leur avons stupidement consenti. Leur fuite en avant se nourrit de nos renoncements.
La guerre civile avec son cortège d’horreurs et de destructions, ils y sont prêts. Ils l’attendent, ils la préparent, ils la veulent (90 véhicules blindés armés en guerre commandés pour la Gendarmerie après les Gilets Jaunes, et le nouveau blindé léger de l’armée clairement adapté au combat de rue et au maintien de l’ordre au sens le plus complet du terme, c’est à dire quel que soit l’ordre, et fût-il le plus criminel et le plus inhumain). Leur rêve, déjà en partie réalisé : écraser l’humain pour qu’advienne enfin le règne inhumain d’un transhumanisme qui se voudrait tout-puissant mais n’est que suicidaire.
Car la quête du pouvoir, le règne de la finance, ce sont les choix des morts vivants, de ceux qui ne savent vivre qu’en parasites.
Les involutionnaires sont toujours les pères de la Révolution que leurs abus rendent inévitable.
Révolutionnaires, les peuples ne le sont jamais qu’à contrecœur.
Parce qu’ils savent le prix de la révolution et que ce sont qui eux qui le payent.
Parce qu’ils savent aussi qu’aucune révolution ne garantit d’entrée un avenir meilleur.
Mais il nous faut choisir : accepter l’involution qu’on nous impose et qui nous détruit ou opérer ensemble la vraie révolution, une mutation de l’humanité au service de la vie.
Jusqu’à quand serons-nous les complices de ces bourreaux qui se présentent comme nos sauveurs ?